30 octobre 2006

colibris amicaux

Deux étonnantes photos de colibris qui m'ont été envoyées par monsieur André Provost. Étonnantes, parce que tout d'abord il faut surement de la patience pour nourrir des colibris à la main (quoique ça m'est arrivé spontanément cette année!) mais également d'en voir AUTANT!!! Je pensais que les colibris étaient trop batailleurs pour se nourrir en même temps à une même source de nourriture. Bon, assez jasé, voilà deux des photos de monsieur Provost:



02 octobre 2006

vieilles observations -1

...du 14 juin 2005, un texte que j'avais écrit et que je trouve particulièrement approprié sur la fébrilité des colibris:

"Observer les colibris amène un baume sur la vie stressante des temps modernes. Dès que j'ai un petit moment de relâche dans mon travail, je me surprends à revoir dans ma tête mes observations matinales. Juste pour vous situer, je me lève à 5h10 le matin, déjeune et me prépare pour le travail. De 5h30 à 5h40, j'épie le jardin face à la maison, au cas où je verrais un de ces "petits monstres volants"...

Eh bien oui, il y en avait un posé sur une branche dégarnie de l'abricotier, un arbre planté par l'ancien proprio qui nous a fait promettre de ne pas le couper. L'arbre a, depuis deux ans, commencé à dépérir sans raison notable; en fait, il y a trois troncs unis qui donnent l'impression d'un arbre bien fourni. Un de ces troncs se meurt et le colibri mâle semble particulièrement apprécier ces branches sans feuilles sur lesquelles il peut se poser et épier les alentours.

Ai-je bien dit "le" colibri mâle? Ah mais ce matin il y en avait deux! Pendant que le supposé oiseau possesseur de mon jardin se nettoyait les plumes, un second est arrivé de nulle part, s'est braqué juste en face du premier en faisant du surplace puis est allé se poser dans un arbre voisin, le bouleau tant apprécié de "madame" colibri. J'avais d'ailleurs pensé que c'était elle. L'oiseau posé babillait à n'en plus finir puis a fini par aller visiter l'abreuvoir pendu à ce même bouleau. C'est là que j'ai vu qu'il s'agissait d'un autre mâle.

Il a pu siphonner de l'eau sucrée pendant quelques secondes seulement... Le premier colibri (on pourrait presque l'appeler King Kong) lui a vite fait savoir que s'il pouvait envahir son espace aérien, il n'était quand même pas question de lui rafler son nectar! Et une folle poursuite s'engage, je les perds de vue.

Bon, il faut bien que je sorte de mon salon et que j'enfourche mon vélo pour aller prendre le train. Ce faisant, j'ai à peine le temps d'entendre deux bolides emplumés crépiter leurs petits cris dans une autre poursuite effrénée. Mon radar n'a même pas eu le temps de visualiser les deux F-18 qui sont passés.

J'étais toujours sur mon vélo, je donnais un dernier coup d'oeil au jardin quand j'en vois un arriver droit sur moi! Ahhhhhh!! Mais lui m'a tout aussi rapidement détecté et il ne s'est guère inquiété de ma présence puisqu'il était -eh oui- encore poursuivi par "King Kong". Une esquive, un crochet et encore une fois ils sont disparus par magie.

Ne vous en faites pas: ce manège n'était pas aussi long que mon texte... Les colibris sont très expéditifs dans leurs croisades contre les envahisseurs et ça ne leur prend pas quinze paragraphes pour faire comprendre leurs intentions."